En découvrant, le port de Gênes et ses mastodontes des mers qui emportent les croisiéristes, notre classe de 1ere WASM se demande bien ce qui l’attend au cours de ce voyage qui va se vivre, non sur les mers, mais sur les chemins des célèbres Cinq Terres et dans les ruelles étroites de la capitale de la Ligurie.
Nous sommes le 5 février au matin : huit kilomètres séparent Levanto de Monterosso et chacun, à son rythme, découvre cet itinéraire, sorte d’escalier interminable, montant, descendant et surplombant la mer.
A l’arrivée, nous sommes récompensés de nos efforts : baignade pour les uns, foot ou sieste pour les autres sous un soleil d’été et face au bleu de la mer. Le train nous emmène ensuite à Vernazza, village emblématique des cinq terres. La glace italienne est une étape obligatoire avant de regagner Rapallo.
Une autre randonnée nous attend, deux jours plus tard, “ la passegiata dei baci” – la promenade des baisers – qui nous conduira jusqu’à Portofino, village charmant qui n’a pas de prix et qui est hors de prix !!!
Les randonnées, en balcon, pour rejoindre les villages de Monterosso et Portofino auront été l’occasion de faire l’expérience du dépassement de soi, de l’entraide et de la beauté de la nature qui nous entoure. La déconnection numérique, durant ces deux journées, a aussi permis de retrouver le goût de la contemplation, de l’échange ,des imprévus et de l’appareil photo.
A la descente du train, ce 6 février au matin, c’est le GPS de Victor qui doit nous conduire jusqu’à la cathédrale San Lorenzo. En chemin, nous nous arrêtons au palais des Ducs où nos regards sont attirés par une exposition parodiant des titres de romans “ La petite princesse “ de Saint Exupéry, “ L’Etrangère”, d’Albert Camus, le film “ Queen Kong” afin de mettre en valeur la condition des femmes.
Tel un plateau d’échecs vertical, toute carrelée de noir et blanc, la cathédrale apparaît au milieu des rues étroites du centre historique de Gênes. Après avoir admiré sa nef et son autel , nous rejoignons le musée de la mer. Nous découvrons, grâce à notre guide, les conditions de voyage des migrants en partance pour l’Amérique.
Nous quittons Gênes pour rejoindre le petit port de Nervi. Le coucher de soleil nous offre une ambiance romantique que nous prolongeons, en soirée autour de la lecture à voix haute de “ On badine pas avec l’amour” d’Alfred de Musset.
“Un jour sans fin” pourrait être le titre de notre dernière journée :
On frappe à la porte de notre chambre : le carnaval est reporté en raison de la météo. Alors, qui à être dans l’eau autant aller à l’aquarium de Gênes. La visite s’achève autour de 17 heures ; dehors, ce sont des trombes d’eau et des bourrasques de vent qui maltraitent nos pauvres parapluies. Le cinéma du port ancien est notre “bouée de sauvetage” : nous nous engouffrons dans la salle obscure pour y voir le film “ L’Amour au présent “ en anglais, sous-titré en italien ; émouvant, certains y laisseront même quelques larmes.
Il faut tenir jusqu’à 2 heures du matin. Nous prenons la direction de notre ultime refuge contre la tempête qui sévit sur la ville de Gênes : une pizzeria que nous quitterons à 1h20 !!! Stoïques, malgré la fatigue, nous affrontons les éléments et rejoignons la gare routière. C’est la fin d’un rêve devenu réalité que nos valises à roulettes et nos mémoires ne sont pas près d’oublier.